Dans toute société démocratique et respectueuse des droits de l’homme, le traitement des individus privés de liberté est un reflet direct de son engagement envers la dignité humaine et la justice. Cependant, malgré les normes internationales établies pour protéger les droits des prisonniers, les violations persistent dans différents établissements pénitentiaires au Burundi.
Les prisonniers sont parmi les membres les plus vulnérables de la société, souvent dépourvus de leur capacité à se défendre et à se faire entendre. Leurs droits fondamentaux, tels que l’accès à des conditions de détention humaines, à des soins de santé adéquats, à un traitement équitable devant la loi et à la protection contre la violence et la discrimination, sont souvent négligés ou bafoués.
Les violations des droits des prisonniers prennent de nombreuses formes, allant de la brutalité policière à l’intérieur des établissements aux conditions de détention inhumaines, en passant par le déni d’accès à des services de santé mentale et physique appropriés. Ces violations peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur la santé physique et mentale des détenus, compromettant leur réhabilitation et leur réintégration réussie dans la société
De plus, les violations des droits des prisonniers sapent la confiance du public dans le système judiciaire et alimentent les cycles de violence et de récidive. Par conséquent, il est impératif de surveiller de près ces violations, de les documenter et de les combattre avec détermination afin de garantir que tous les individus, quelle que soit leur situation juridique, bénéficient de la protection de leurs droits fondamentaux.
C’est dans cette optique qu’ACAT-Burundi effectue une action de monitoring des conditions de détention dans les prisons au Burundi.
Le présent rapport concerne la période de janvier, février et mars 2024. ACAT- Burundi a enquêté sur les violations des droits des personnes détenues dans les prisons de Bubanza, Bujumbura (Prison Mpimba), Bururi, Muyinga, Ruyigi, Rutana, Gitega, Muramvya et Rumonge.
Ces violations incluent des actes de mauvais traitements, un accès limité aux soins de santé, des détentions arbitraires et une surpopulation carcérale persistante.
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