Le Burundi est plongé dans une crise politico-sécuritaire depuis avril 2015, cette crise a plongé le pays dans un cycle infernal de violence. Depuis, de nombreux cas de violations des droits de l’homme ont été commis et continuent d’être perpétrés par un régime qui ne se soucie guère des malheurs de sa population. L’impunité est devenue un mode de gouvernance, ce qui semble mettre à l’abri ceux qui commettent ces violations.
Depuis lors, le régime NKURUNZIZA arrête et emprisonne toute personne qu’il soupçonne être opposant ou supposé à son système de gouvernance qui ne respecte pas les libertés publiques. Les organisations des droits de l’homme dont Acat-Burundi ne cessent de dénoncer des arrestations arbitraires et illégales, les personnes sont arrêtées sur base de leur appartenance politique et sont incarcérées dans des conditions inhumaines dans des maisons d’arrêt que nous pourrons qualifier de geôles.
De plus, les miliciens imbonerakure ont été recrutés et envoyés dans ces établissements pénitentiaires pour continuer à malmener ces détenus où ils sont torturés, privés de leurs droits par leurs paires tandis que d’autres emprisonnés dans des lieux dits correctionnels ou d’isolement sans qu’ils aient commis aucune faute punissable de la sorte, et tout cela sous l’œil complice de l’autorité pénitentiaire.
En dehors de ces cas de maltraitances dont sont victimes les détenus, un autre phénomène de violation des droits des détenus s’observe notamment la privation des soins aux détenus malades. Certains directeurs des maisons de détention constituent une entrave à la vie des détenus, ils se sont arrogés le droit de refuser la permission aux détenus qui ont besoin d’aller se faire soigner dans des centres sanitaires compétents et ainsi des vies ont été perdues suite à ces décisions iniques.
ACAT s’est engagée à contribuer à la dénonciation des violations des droits humains pour les personnes privées de liberté et les mauvaises conditions de détention qui règnent dans ces prisons afin que les autorités habilitées puissent se ressaisir et veiller au respect du règlement régissant les établissements pénitentiaires au Burundi.
Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport :
Rapport sur les violations des droits des prisonniers Janvier 2019
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