Le contexte général de la gouvernance et des droits de l’homme reste une grande préoccupation pour la communauté nationale et internationale. En effet, rien n’a changé malgré le changement à la tête du pays.Le système du parti CNDD-FDD a maintenu des stratégies de violence, de terrorisme d’Etat et de répression qui sont érigées en mode de gouvernance. Les organisations des droits humains indépendantes continuent de rapporter de graves violations de droits humains dont des assassinats, des enlèvements et des disparitions forcées, des arrestations et des emprisonnements arbitraires et illégaux, des cas de torture et de traitements inhumains ou dégradants, des cas d’injustices sociales en l’occurrence des expropriations illégales, des spoliations et rançonnements, des demandes récurrentes de contributions financières forcées, etc. Le pouvoir du CNDD-FDD adopte un mode de gouvernance politique et économique qui met en avant ses intérêts égoïstes au détriment du citoyen notamment en collectant des récoltes à bas prix pour les revendre à un prix exorbitant.
Les discours de la haine, de manipulation et de banalisation du crime suivie par l’impunité, la militarisation de sa jeunesse par la création du FRAD (Force de Réserve et d’Appui au Développement, une armée parallèle du parti au pouvoir), la promotion de la violence et d’anomie sociale, la falsification du passé commun douloureux par l’instrumentalisation de la Commission Vérité Réconciliation CVR, n’augurent rien de bon. Un petit alibi suffirait pour que le régime passe à l’irréparable.
Dans ce mémorandum, nous abordons également la question relative à la levée des sanctions par l’Union Européenne, la question des réfugiés burundais dans la sous-région qui vivent le calvaire suite aux persécutions imposées par le gouvernement du Burundi qui veut les faire rentrer de force, l’état des lieux de la situation globale des prisonniers burundais ainsi que les violences basées sur le genre impunies et couvertes encore de stigmatisation et de culpabilisation des victimes.
Avant de conclure et de formuler des recommandations, le document s’appesantit un peu au chapitre des voies de sortie qui s’imposent pour trouver des solutions à la crise politique et des droits humains qui perdure depuis 2015.
DÉTAILS