RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS DES DROITS DES PERSONNES PRIVEES DE LIBERTE DE JANVIER A MARS 2023

Au cours du premier trimestre de l’année 2023, ACAT-BURUNDI a effectué la documentation des cas de violations des droits des personnes privées de liberté détenues dans les établissements pénitentiaires des provinces de Bubanza, Bujumbura-Mairie (Prison Mpimba), Bururi, Muyinga, Muramvya, Gitega, Ngozi, Ruyigi, Rutana et Rumonge.
Les violations observées dans ces différentes prisons sont notamment des cas de traitements inhumains et dégradants constitutifs d’actes de torture, l’insuffisance alimentaire, la privation des soins de santé, l’arrestation et la détention arbitraire des cinq défenseurs des droits humains, d’autres activités dans les prisons ainsi que la surpopulation carcérale.
Des détenus affiliés au parti présidentiel, le CNDD-FDD déguisés dans ce qu’ils ont dénommés « comité de sécurité » agissant en complicité avec l’administration pénitentiaire et la police assurant la garde des prisons sont pointés du doigt comme étant les présumés auteurs de ces violations.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport :
Rapport de l’ACAT-Burundi de monitoring de violations des droits des prisonniers pour janvier -mars 2023

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ACAT-BURUNDI & FIACAT : Déclaration orale Pré-sessions EPU sur le Burundi Genève, 4 avril 2023


Anitha Gateretse – ACAT-BURUNDI

Excellences Mesdames et Messieurs,

Mon nom est Anitha GATERETSE. Je représente l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT-BURUNDI). Je prends la parole au nom du groupe de travail des OSC burundaises pour l’EPU.

ACAT-BURUNDI est une association qui a pour objectif de lutter contre la torture sous toutes ses formes à travers l’amélioration de la prévention, du plaidoyer et lobbying, de l’assistance aux victimes, le monitoring et la dénonciation de la torture ainsi que les autres violations des droits humains ».

Mon intervention portera sur la torture, les conditions de détention, les détentions arbitraires et les exécutions extrajudiciaires.

Lors de son dernier passage à l’EPU, le Burundi avait reçu plusieurs recommandations pour lutter contre les actes de torture.

A ce sujet, le Burundi criminalise la torture dans le code pénal. Si la définition retenue est satisfaisante, il convient de souligner qu’il ne s’agit pas d’un crime imprescriptible. En outre, le fossé reste important entre la norme et la pratique. Dans les faits, des actes de torture sont toujours signalés au Service National de Renseignement dans une quasi-totale impunité. A titre illustratif, depuis le début de l’année 2022, la Ligue Iteka a documenté 64 cas de torture tandis qu’ACAT-Burundi a documenté 47 cas de torture pour la même période.

De nombreux cas de violences sexuelles, dons certains imputables aux jeunes Imbonerakure, sont également documentés et bénéficient d’une quasi-totale impunité malgré la promulgation d’une loi spécifique sur la prévention et la répression des violences basées sur le genre.

Nous recommandons ainsi au Burundi de  :

Prendre des mesures concrètes visant à réprimer les violations graves des humains, en particulier les crimes de torture et les violences sexuelles en veillant à diligenter des enquêtes indépendantes et approfondies, en poursuivant et condamnant les auteurs de ces actes proportionnellement à leur gravité et en garantissant la réparation intégrale des victimes.

Suite aux recommandations qu’il a reçu en 2018 relativement aux conditions de détention, l’ACAT-Burundi salue la libération de prisonniers dans le cadre de la mise en œuvre de la mesure de grâce présidentielle. En effet une certaine catégorie de prisonniers, surtout les prisonniers accusés de délits mineurs, ont été relaxés. Néanmoins, plusieurs prisonniers concernés par cette mesure de grâce, surtout des prisonniers politiques, n’ont pas été libérés et restent en prison sans titre ni droits. A ce sujet, l’ACAT Burundi déplore le maintien en détention depuis le 8 mars 2014 jusqu’à ce jour des 4 membres du parti de l’opposition MSD 1 .

L’ACAT-BURUNDI souhaite aussi dénoncer une surpopulation carcérale élevée : 12 119 prisonniers 2 pour une capacité de 4150 places ce qui exacerbe les insuffisances en matière d’alimentation et de soins.

De surcroit, des traitements inhumains et dégradants sont toujours infligés à certains prisonniers politiques par d’autres détenus généralement proches du pouvoir regroupés dans des comités de sécurité, souvent avec la complicité des responsables de la prison.

Enfin, malgré plusieurs recommandations à ce sujet en 2018, aucun mécanisme national de prévention de la torture n’a été mis en place.

Nous recommandons ainsi au Burundi de :

Lutter contre la surpopulation carcérale en mettant en œuvre les mesures alternatives à la détention, poursuivre les efforts visant à séparer les condamnés et les prévenus et veiller à l’amélioration des conditions matérielles de détention.

Mettre en place le mécanisme national de prévention de la torture prévu par le Protocole facultatif relatif à la Convention contre la torture.

Enfin concernant les exécutions extra-judiciaires, il n’est pas prévu de cadre légal. Lors du dernier examen, plusieurs recommandations ont été adressées à ce sujet. Néanmoins, les exécutions-extrajudiciaires continuent d’être perpétrées en toute impunité par des agents du renseignement national, l’armée, la police en complicité avec les administratifs et les Imbonerakure. A titre illustratif, un membre du CNL 3 qui venait d’être rapatrié, a été assassiné en complicité avec des membres de l’administration et des Imbonerakure en novembre 2022. Le cas est resté impuni.

Nous recommandons ainsi au Burundi de : 

Faire cesser immédiatement les exécutions extrajudiciaires, criminaliser ce crime et veiller à la poursuite des auteurs ainsi qu’à leur condamnation à des peines proportionnées à la gravité de leurs actes et garantir la réparation des victimes ; Procéder sans délai au désarmement de la milice Imbonerakure.

Merci pour votre aimable attention.


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BURUNDI : EPU – 43ème session Avril Mai 2023 : RAPPORT

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RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS ET ATTEINTES AUX DROITS HUMAINS POUR MARS 2023

ACAT-Burundi a recensé au cours du mois de mars 2023, vingt-trois (23) cas d’assassinats, un (01) cas d’enlèvement, vingt-neuf (29) cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales ainsi que cinq (05) cas d’atteintes à l’intégrité physique.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport :

Rapport de monitoring des violations et atteintes aux droits humains recensé par ACAT-Burundi pour mars 2023

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ACAT-BURUNDI’S ANNUAL REPORT ON PRISONS FOR 2022

“Persistent prison overcrowding due to the slow processing of court cases”

With regard to Burundi’s prisons, ACAT-Burundi welcomes the release of prisoners in the context of the implementation of the presidential pardon measure. Indeed, a certain category of prisoners, especially those accused of minor offences, have been released. Nevertheless, ACAT-Burundi deplores the fact that prison overcrowding remains high (more than 12,000 prisoners) and that some prisoners concerned by this presidential pardon measure, especially political prisoners, have not been released and remain in prison without any titles or rights.

Inhuman and degrading treatment is still inflicted on some political prisoners by their peers who act as representatives of the prisoners grouped in security committees. These prisoners, generally close to the ruling party, mistreat prisoners from known opposition backgrounds, often with the complicity of prison officials.
Prisoners who are members of the CNL, the MSD, ex-military or police officers of the Burundian Armed Forces, and other prisoners of conscience, can be observed in prisons such as Mpimba, Gitega, Muramvya and Rumonge.

Moreover, the judicial files, especially those of the above-mentioned categories of opponents, are not progressing normally due to interference by the Executive and certain influential members of the ruling party and the corruption that characterises the Burundian judicial system.

Other challenges such as incompetence, lack of adequate resources and the absence of structural reforms such as the digitalisation and reorganisation of courts and tribunals lead to dysfunctions in the Burundian judicial system.

On the ground, ACAT-Burundi still notes that the statistics on the prison population are not always favourable and even show a considerably high occupancy rate, reaching 755% of the capacity of prisons such as Muramvya prison.

This report is a summary of the monthly reports produced from January to December 2022 and covers the penitentiaries of GITEGA, MURAMVYA, BUJUMBURA, BUBANZA, NGOZI, RUTANA, RUYIGI, MUYINGA and RUMONGE.

It focuses mainly on prison conditions, taking into account the rights guaranteed to persons deprived of their liberty and prison overcrowding; the administration of these prisons as well as irregularities or malfunctions in the judicial files of persons deprived of their liberty will be addressed.

This report also addresses the referral of victims of human rights violations, mainly in prisons in the area covered by ACAT-Burundi, to the UN and African human rights mechanisms.

Please find below the full report :

ACAT-Burundi’s annual report on prisons for 2022

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RAPPORT ANNUEL SUR LES PRISONS DE L’ACAT-BURUNDI POUR 2022

“Une surpopulation carcérale persistance due à la lenteur dans le traitement des dossiers judiciaires.”

Au cours de l’année 2022, ACAT-Burundi salue la libération de prisonniers dans le cadre de la mise en œuvre de la mesure de grâce présidentielle. En effet une certaine catégorie de prisonniers, surtout les prisonniers accusés de délits mineurs, ont été relaxés. Néanmoins, ACAT-Burundi déplore que la surpopulation carcérale demeure élevée (+ de 12000 prisonniers) et que des prisonniers concernés par cette mesure de grâce présidentielle, surtout les prisonniers politiques, n’ont pas été libérés et restent en prison sans titres ni droits.

Des traitements inhumains et dégradants sont toujours infligés à certains prisonniers politiques par leurs paires qui agissent comme représentants des prisonniers regroupés dans des comités de sécurité. Ces prisonniers, généralement proches du parti au pouvoir, malmènent les prisonniers issus des milieux connus d’opposition, souvent avec la complicité des responsables de la prison.
Les prisonniers membres du CNL, du MSD, des ex-militaires ou policiers des Forces Armées Burundaises, et autres prisonniers d’opinion, cela s’observe dans les prisons comme Mpimba, Gitega, Muramvya et Rumonge.

De plus, les dossiers judiciaires, surtout ceux des catégories des opposants cités ci – haut, n’évoluent pas normalement par suite des ingérences de l’Exécutif et de certains membres influents du parti au pouvoir et de la corruption qui caractérise l’appareil judiciaire burundais.

D’autres défis comme l’incompétence, le manque de moyens adéquats et l’absence de réformes structurelles comme la digitalisation et la réorganisation des cours et tribunaux entrainent des dysfonctionnements de l’appareil judiciaire burundais.

Sur le terrain, ACAT-Burundi constate toujours que les statistiques de la population carcérale n’évoluent pas toujours favorablement et dégagent même un taux d’occupation considérablement élevé, atteignant même 755 % de la capacité d’accueil des établissements pénitentiaires comme la prison de Muramvya.

Le présent rapport est un condensé des rapports mensuels produits de janvier à décembre 2022 et concerne les établissements pénitentiaires de GITEGA, MURAMVYA, BUJUMBURA, BUBANZA, NGOZI, RUTANA, RUYIGI, MUYINGA et RUMONGE.

Il se focalise principalement sur les conditions carcérales en tenant compte des droits garantis aux personnes privées de liberté et la surpopulation carcérale ; l’administration de ces établissements pénitentiaires ainsi que les irrégularités ou les dysfonctionnements constatés dans les dossiers judiciaires des personnes privées de liberté seront abordées.

Ce rapport aborde également l ‘action de saisine des mécanismes internationaux des droits de l’homme onusiens et africains pour les victimes des violations des droits humains se trouvant principalement dans les prisons de la zone de couverture des activités de l’ACAT-Burundi.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport :
Rapport annuel sur les prisons de l’ACAT-Burundi pour 2022

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Lettre des défenseurs des droits de l’homme au Président Evariste Ndayishimiye

Cinquante six (56) organisations des droits de l’homme œuvrant à l’échelle nationale, régionale et internationale ont adressé une correspondance, le 24 février 2023 au Président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye pour lui demander d’assainir l’environnement des droits humains et de mettre fin au discours de la haine qui va à l’encontre du slogan de sa législature : « Leta Mvyeyi, Leta Nkozi » (un Gouvernement parent pour tous, un Gouvernement laborieux).


For the English version of the letter, click here


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APPEL AUX AUTORITES DU BURUNDI POUR LA LIBERATION DE SIX DEFENSEURS DES DROITS HUMAINS

La Fédération Internationale des ACAT (FIACAT) et l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture au Burundi (ACAT-BURUNDI) sont fortement préoccupés par l’arrestation et le maintien en détention de six défenseurs des droits humains burundais.
La journaliste Floriane IRANGABIYE de la radio en ligne IGICANIRO est détenue depuis sept mois. Elle a comparu le 8 septembre 2022 devant un tribunal où elle a été accusée d’avoir porté atteinte à l’intégrité de l’État sans pour autant l’inculper officiellement.
Elle a été condamnée le 2 janvier 2023 à une peine de dix ans d’emprisonnement dépourvue de tout fondement légal. Elle a été condamnée sur le fondement d’un procès-verbal monté de toutes pièces par le Service national de renseignement (SNR) affirmant qu’elle avait avoué les faits qui lui sont reprochés.
Le 14 février 2023, le SNR a arrêté cinq autres défenseurs des droits humains, dont quatre dans la matinée alors qu’ils se rendaient à l’aéroport international de Bujumbura pour se rendre à Kampala (Ouganda). Il s’agit de Maître Sonia NDIKUMASABO, Mme Marie EMERUSABE de l’Association des femmes juristes du Burundi (AFJB), de M. Audace HAVYARIMANA et Mme Sylvana INAMAHORO de l’Association pour la paix et les droits de l’Homme (APDH). M. Prosper RUNYANGE, qui travaille également pour l’APDH, a été arrêté l’après-midi du même jour à Ngozi.
Toutes arrêtées par les agents du SNR, ces personnes ont été sont détenues dans les enceintes sans avoir eu accès à leurs avocats ni à leurs familles.

Veuillez trouver en bas l’intégralité de la déclaration :
1703023 Appel aux autorités du Burundi pour la libération de six défenseurs des droits humains

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RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS ET ATTEINTES AUX DROITS HUMAINS RECENSE POUR FEVRIER 2023

Concernant la période couverte par le présent rapport, sept (7) cas d’assassinats un (1) cas d’enlèvement, huit (8) cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales ainsi que sept (7) cas d’atteintes à l’intégrité physique ont pu être répertoriés par ACAT-Burundi.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport:
Rapport de monitoring de violations et atteintes aux droits de l’homme recensé par Acat-Burundi pour février 2023

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Déclaration de la Coalition Burundaise des Défenseurs des Droits de l’Homme(CBDDH)

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