ETUDE DE L’IMPACT DE L’ISOLEMENT DU BURUNDI SUR LA SCENE INTERNATIONALE MENEE PAR ACAT-BURUNDI

Conséquences sociales,économiques,politiques et diplomatiques


Un atelier de restitution de l’étude de l’impact de l’isolement du Burundi sur la scène internationale avec un accent sur les conséquences sociales,économiques ,politiques et diplomatiques a été organisé.
Étaient conviés à cet atelier les organisations de la société civile, les médias, les associations des femmes et des jeunes et les représentants des réfugiés.
Maître Armel NIYONGERE, Président de l’Acat-Burundi a procédé à l’ouverture de l’atelier par un mot de bienvenu et d’introduction sur les objectifs de cet atelier.
Pour rappel, le Burundi connaît toujours les effets de la crise du troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza en 2015 qui viole l’Accord de paix d’Arusha signé en 2000 et de la Constitution de 2005 qui en était issue. Le pays reste le théâtre de violations continuelles des droits de l’homme qui ont amené la Cour Pénale Internationale (CPI) à ouvrir une enquête sur le pays le 25 octobre 2017.
Les efforts de la médiation de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) n’ont pas abouti car le Facilitateur Benjamin Mkapa a démissionné avant qu’un consensus soit trouvé mais la pression de la communauté internationale est maintenue pour amener le Burundi à respecter ses engagements en matière de respect des droits humains et principes de bonne gouvernance.
L’atelier a été organisé à l’intention des défenseurs burundais pour échanger sur l’état des lieux des l’une des conséquences de la crise qui est l’isolement du Burundi sur la scène internationale et son impact.
L’occasion est offerte donc aux Défenseurs d’apporter leurs contributions en enrichissant l’étude et en réfléchissant aux actions à mener en fonction des changements en cours en rapport avec les élections de 2020.
 Objectifs de l’atelier

1. Contribuer à la recherche de solutions durables à la crise burundaise à partir d’une lecture partager de ses effets et des actions à mener en fonction des changements contextuels en cours,
1. Échanger sur l’état des lieux de l’isolement du Burundi sur la scène internationale qui est l’une de conséquences de la crise dite du troisième mandat de Pierre Nkurunziza,

2. Relever les défis en rapport avec l’évolution de la crise à la veille des élections de 2020 où l’on observe des changements au niveau du paysage socio-politique,

3. Définir le rôle futur des défenseurs dans la protection et la promotion des droits et libertés face aux mutations en cours.

Cet atelier de restitution s’est articulé autour de grands thèmes développés dans le document de l’étude à savoir :
 Crise du troisième mandat, origine et évolution,
 Éclatement de la crise politique de 2015,
 La déliquescence de l’Etat de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance,
 Un simulacre d’élections démocratiques en 2015,
 Une commission de dialogue national qui légitime la révision de la constitution,
 Un référendum constitutionnel sanctionnant l’échec de la médiation de l’EAC,
 Une nouvelle constitution qui hypothèque l’avenir de l’Etat de droit et de la démocratie au Burundi,
 Situation des droits de l’homme au Burundi,
 Impact de l’isolement au Burundi.
Tous ces aspects ont été développés dans le document de l’étude qui montre comment le Burundi s’est progressivement enfermé sur lui-même progressivement, bafouant les droits de l’homme et la démocratie en instaurant une gouvernance basée sur la dictature du parti CNDD FDD .
La liberté d’information et d’expression ne sont plus respectées , le pouvoir consacre une impunité généralisée surtout pour les crimes de violations des droits de l’homme , la milice Imbonerakure jouit d’une certaine complicité de l’administration qui ne cesse de maltraiter et intimider les opposants.
Des discours de haine ethnique ont proriférés sur les réseaux par des personnes identifiables mais pour la plupart de cas , les coupables de ces propos n’ont jamais été inquiétés , le pouvoir n’a jamais manifesté de volonté manifeste pour faire cesser ces actes.
Les relations avec certains pays se sont dégradées et certains partenaires bilatéraux ont été obligés d’arrêter la coopération avec le Burundi en plus des sanctions que certains partenaires traditionnels ont été obligés de prendre à l’endroit du Burundi suite à la dégradation de la situation des droits de l’homme.

Veuillez trouver en attaché intégralité du document de l’étude menée par Acat-Burundi :
IMPACT_ISOLEMENT_BURUNDI_SCENE_INTERNATIONALE_version_finale

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RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS DES PERSONNES PRIVEES DE LIBERTE POUR LE MOIS DE FEVRIER 2020


Le contexte politique actuel au Burundi favorise la recrudescence des cas de violations des droits de l’homme et l’impunité, la population carcérale en souffre particulièrement, les détenus poursuivis pour des crimes à caractère politique continuent d’être la cible privilégiée des imbonerakure qui sont à l’intérieur des prisons pour une mission bien précise à savoir la surveillance ainsi qu’infliger des traitements inhumains et dégradants à des opposants politique ou supposé comme tel emprisonnés illégalement.

Les responsables des établissements pénitentiaires semblent jouer la complicité face aux nombreux mauvais traitements infligés aux personnes détenues opérées par les jeunes imbonerakure qui se cachent derrière ce qu’ils ont appelé comité de sécurité en violation de la loi et du règlement qui régissent les établissements pénitentiaires au Burundi.

Au regard de cette situation, les autorités burundaises doivent prendre conscience de la gravité de la situation et fournir un effort pour mettre fin aux récurrentes violations des droits humains dans le milieu carcéral.

Veuillez trouver en attaché le rapport de monitoring de violations des personnes privées de liberté pour le mois de février 2020 :

Rapport de monitoring de violations des personnes privées de liberté pour le mois de février 2020

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43 EME SESSION DU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME-9 mars 2020

Dialogue interactif avec la commission d’enquête sur le Burundi

Doudou Diène, Président de la commission d’enquête des nations unies sur le Burundi lors du dialogue interactif de la commission d’enquête sur le Burundi en date du 9 mars 2020 à Genève a précisé que la préparation et la tenue des élections de 2020 peuvent avoir une grande incidence sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Il est revenu sur la récurrence des cas d’assassinats, de tortures, arrestations arbitraires et autres violations des droits humains.
Selon le Président de la commission d’enquête, les libertés fondamentales et l’existence d’un Etat de Droit et d’un pluralisme politique sont essentielles à l’organisation d’élections libres, apaisées et transparentes.
La future campagne électorale doit être ouverte aux médias indépendants et se dérouler dans un climat libre et apaisé dans lequel les candidats et les électeurs ne peuvent être victimes de violences ou de représailles.
La commission d’enquête continuera à suivre attentivement les mesures et les décisions prises par le gouvernement du Burundi ainsi que tous les développements sur terrain qui ont des liens avec les élections afin d’identifier les risques éventuels de violences ou de violations des droits humains.
Au cours de cette session du conseil des droits de l’homme ,les organisations des droits de l’homme nationales et internationales ont donné une déclaration orale sur la situation des droits de l’homme qui prévaut actuellement au Burundi.
Veuillez trouver en bas cette déclaration :

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RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS RECENSE PAR ACAT-BURUNDI POUR LE MOIS DE FEVRIER 2020

« Recrudescence des cas de violations des droits humains dont les assassinats suite au processus électoral en cours… »

Comme nous l’avions toujours signalé dans les rapports précédents et dans celui-ci, le Burundi reste toujours le théâtre des violations graves des droits de l’homme. Le phénomène récurrent des corps sans vie découverts dans divers endroits comme les rivières, les buissons puis enterrés hâtivement par des responsables administratifs met en exergue une complicité présumée des hautes autorités avec les criminels.
Le processus électoral de 2020 vient aggraver la situation où nous observons beaucoup d’actes d’harcèlement des opposants, ils sont soumis à tous les crimes.
Dans un contexte où la justice dépend de l’exécutif, l’ouverture ou l’aboutissement des enquêtes menées par le Ministère public sur des cas d’assassinats ou de disparitions forcées reste hypothétique en particulier lorsque les victimes sont des opposants politiques ou des défenseurs des droits de l’homme.
Une répression excessive à l’endroit des partisans du parti CNL et d’autres partis politiques de l’opposition (arrestations arbitraires, tortures, interdiction de réunion et de circulation, etc.) devrait retenir l’attention de tout le monde à l’approche des élections de 2020, certains administratifs communaux s’illustrent par des cas de violence à l’endroit des opposants politiques et ne sont pas poursuivis pour ces crimes.

Comme les mois derniers, le mois de février 2020, a été marqué par des assassinats, des arrestations massives et des cas de torture perpétrés par les Imbonerakure avec la complicité de l’administration, la renonciation des autorités du pays de la responsabilité de protéger la population au profit des intérêts du parti au pouvoir devient de plus en plus récurrente.
Le cas des exécutions extrajudiciaires de la zone Rubirizi, un phénomène lié à des montages pour écarter les opposants, devrait interpeller tout le monde sur la volonté du pouvoir actuellement de se maintenir par tous les moyens sauf ceux démocratiques et en recourant même à des crimes contre l’humanité.
Dans ce cadre, nous observons des arrestations arbitraires intempestives et des cas d’enlèvement des opposants ou des personnes supposées l’être ce qui risque de créer une situation d’insécurité généralisée si rien n’est fait pour redresser la situation.
La condamnation injuste des journalistes d’IWACU le 29 janvier 2020 est un acte condamnable qui viole le code pénal et le code de procédure pénale en vigueur et s’inscrit dans la logique du gouvernement actuel de réprimer les défenseurs des droits humains et les journalistes ce qui n’honore pas l’image du Burundi et de la justice burundaise.
L’appareil judiciaire continue à couvrir les crimes opérés par des agents de l’administration, du Service National de Renseignement ou des policiers en complicité avec les jeunes IMBONERAKURE en violation de la procédure qui régit la chaine pénale au Burundi.
Au regard de cette situation, les autorités burundaises doivent prendre conscience de la gravité de la situation et fournir un effort pour mettre fin aux récurrentes violations des droits humains.

Ainsi, pour la période couverte par le présent rapport vingt-quatre (24) cas d’assassinats, six (6) cas d’enlèvement, cinquante-six (56) cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales, ainsi que huit (8) cas d’atteintes à l’intégrité physique, ont pu être répertoriés.
Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport:
Situation des droits de l’homme au Burundi recensée par Acat-Burundi pour le mois de février 2020

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DECLARATION DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE EN RAPPORT AVEC LE CONTEXTE PRE-ELECTORAL PREVALANT AU BURUNDI


A l’approche des élections de 2020 , les organisations de la société civile indépendante constatent avec regret que les élections annoncées pour 2020 sont organisées dans un contexte de crise continue suite à la violation de l’Accord d’Arusha et de la constitution de 2005 qui en était l’émanation.
Les organisations de la société civile déplorent la situation critique prévalant au Burundi sur tous les aspects de la vie du pays et appellent à un dialogue national pour la normalisation de la situation politique,économique, sociale et la promotion des droits de l’homme .

Veuillez trouver en bas l’intégralité de la déclaration des organisations de la société civile :
Déclaration de la société civile en rapport avec le contexte pré-électoral au Burundi

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RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS DES DROITS DES PRISONNIERS DANS LES PRISONS DE MPIMBA,GITEGA,MURAMVYA ET RUMONGE POUR LE MOIS DE FEVRIER 2020


Le contexte politique actuel au Burundi favorise la recrudescence des cas de violations des droits de l’homme et l’impunité, la population carcérale en souffre particulièrement, les détenus poursuivis pour des crimes à caractère politique continuent d’être la cible privilégiée des imbonerakure qui sont à l’intérieur des prisons pour une mission bien déterminée à savoir la surveillance ainsi qu’infliger des traitements inhumains et dégradants à des opposants emprisonnés illégalement.

Les directeurs des établissements pénitentiaires semblent jouer la complicité face aux nombreux mauvais traitements infligés aux personnes détenues opérées par les jeunes imbonerakure qui se cachent derrière ce qu’ils ont appelé comité de sécurité en violation de la loi et du règlement qui régissent les établissements pénitentiaires au Burundi.

Au regard de cette situation, les autorités burundaises doivent prendre conscience de la gravité de la situation et fournir un effort pour mettre fin aux récurrentes violations des droits humains dans le milieu carcéral.

Veuillez trouver en bas le rapport des violations subies par les prisonniers de Mpimba,Gitega,Muramvya et Rumonge:
Rapport sur les violations des droits des prisonniers pour janvier 2020

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RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS POUR JANVIER 2020

« Répression continue à l’endroit des membres de l’opposition durant cette période électorale de 2020… »

Comme nous l’avions toujours signalé dans les rapports précédents et dans celui-ci, le Burundi reste toujours le théâtre des violations graves des droits de l’homme. Le phénomène récurrent des corps sans vie découverts dans divers endroits comme les rivières, les buissons puis enterrés hâtivement par des responsables administratifs met en exergue une complicité présumée des hautes autorités avec les criminels.
Dans un contexte où la justice dépend de l’exécutif, l’ouverture ou l’aboutissement des enquêtes menées par le Ministère public sur des cas d’assassinats ou de disparitions forcées reste hypothétique en particulier lorsque les victimes sont des opposants politiques ou des défenseurs des droits de l’homme.
Une répression excessive à l’endroit des partisans du parti CNL et d’autres partis politiques de l’opposition (arrestations arbitraires, tortures, interdiction de réunion et de circulation, etc.) devrait retenir l’attention de tout le monde à l’approche des élections de 2020, certains administratifs communaux s’illustrent par des cas de violence à l’endroit des opposants politiques et ne sont pas poursuivis pour ces crimes.
Comme les mois derniers, le mois de janvier 2020, a été marqué par des assassinats, des arrestations massives et des cas de torture perpétrés par les Imbonerakure avec la complicité de l’administration, la renonciation des autorités du pays de la responsabilité de protéger la population au profit des intérêts du parti au pouvoir devient de plus en plus récurrente.
La condamnation injuste des journalistes d’IWACU le 29 janvier 20202 est un acte condamnable qui viole le code pénal et le code de procédure pénale en vigueur et s’inscrit dans la logique du gouvernement actuel de réprimer les défenseurs des droits humains et les journalistes ce qui n’honore pas l’image du Burundi et de la justice burundaise.
L’appareil judiciaire continue à couvrir les crimes opérés par des agents de l’administration, du Service National de Renseignement ou des policiers en complicité avec les jeunes IMBONERAKURE en violation de la procédure qui régit la chaîne pénale au Burundi.
Au regard de cette situation, les autorités burundaises doivent prendre conscience de la gravité de la situation et fournir un effort pour mettre fin aux récurrentes violations des droits humains.

Ainsi, pour la période couverte par le présent rapport douze (12) cas d’assassinats six (6) cas d’enlèvement trente-cinq (35) cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales, ainsi que onze (11) cas d’atteintes à l’intégrité physique, ont pu être répertoriés.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport :
Rapport des violations des droits humains recensés par Acat-Burundi pour janvier 2020

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BURUNDI : LETTRE OUVERTE SUR L’IRREGULARITE DU PROCES CONTRE LES DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME BURUNDAIS


Bujumbura, Genève, le 04 février 2020
Groupe d’Intervention Judiciaire SOS-Torture Afrique
Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)

A
Monsieur le Président de la Cour suprême du Burundi
Objet : Lettre ouverte sur l’irrégularité du procès contre les défenseurs des droits de l’homme burundais
Monsieur le Président,
Nous, membres du collectif d’avocats du groupe d’intervention judiciaire SOS-Torture en Afrique, sommes préoccupés par l’ouverture en ce jour le 04 février 2020, du procès devant la Cour suprême du Burundi et en son absence, de l’un de nos membres, Maître Armel Niyongere.
Notre confrère qui est Président de l’ACAT-Burundi et Coordinateur de SOS Torture Burundi, est un brillant défenseur des droits de l’homme depuis plusieurs décennies. Il est arbitrairement poursuivi devant votre juridiction dans le dossier du Rôle Pénal Spécial (RPS 100) où il est accusé :
• D’avoir à Bujumbura en date du 13 – 14 mai 2015, directement pris part à l’exécution et/ou coopéré directement à l’exécution de l’attentat dont le but était de changer le régime constitutionnel et d’inciter les citoyens à s’armer contre l’autorité de l’Etat ;
• D’avoir dans les mêmes circonstances de temps et de lieu assassine des militaires, policiers et civils ;
• D’avoir dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, méchamment détruit et dégradé plusieurs édifices.
Cette procédure vise une dizaine d’autres défenseurs des droits de l’homme dont :
• Maître Vital Nshimirimana : Délégué Général de FORSC (Forum pour le Renforcement de la Société Civile)
• Maître Dieudonné Bashirahishize : Président du CAVIB (Collectif des Avocats pour la Défense des Victimes des Crimes de Droit International commis au Burundi)
• Pacifique Nininahazwe: Président de FOCODE (Forum pour la Conscience et le Développement)
• Innocent Muhozi: Président de l’Observatoire de la Presse au Burundi et Directeur de la Télévision “Renaissance”
• Marguerite Barankitse : Présidente et Fondatrice de la Maison Shalom
• Patrick Nduwimana: Journaliste à la Radio Voix d’Amérique et ancien Directeur de la Radio Bonesha FM
• Bob Rugurika: Directeur de la Radio Publique Africaine
• Patrick Mitabaro : Journaliste de la Radio Inzamba Agateka kawe et Ancien Rédacteur en Chef de la Radio Isanganiro
• Gilbert Niyonkuru : Journaliste de la Radio Publique Africaine
• Arcade Havyarimana: Jounaliste de la Radio Umurisho et ancien journaliste de la Radio Isanganiro
• Anne Niyuhire : Journaliste de la Radio Inzamba et ancienne Directrice de la Radio Isanganiro
Dans le cadre de ses activités de défenseurs de droitsde l’homme, Maître Armel Niyongere n’a cessé de dénoncer en compagnie d’autres acteurs de la société civile des graves violations de droits de l’homme contre la population civile au Burundi. Il est inacceptable que ces activités reconnues et protégées par les instruments régionaux et internationaux de protection de droits de l’homme ratifiés par le Burundi soient assimilées à des activités criminelles et lui valent un procès.
Notre collectif exprime son inquiétude au sujet de la régularité de cette procédure et de l’indépendance de votre juridiction. En réalité, Maitre Armel Niyongereet les autres coaccusés étant refugiés hors du Burundi depuis 2015 sont dans l’impossibilité de comparaitre physiquement devant votre juridiction. En leur absence et ceux de leurs conseils, nous avons des doutes que ce procès garantisse les droits de la défense. Étant donné que la loi Burundaise recommande de mettre ce dossier au rôle général en attendant le retour au Burundi des personnes accusées, nous vous saurons gré, de prendre des mesures conservatoires pour suspendre ces poursuites contre notre confrère et ses coaccusés.
Notre collectif craint que votre juridiction statuera sur cette affaire sans un procès-verbal d’audition, car aucune des personnes accusées n’a été auditionnées par le procureur. Pour une affaire aussi grave il aurait peut-être été judicieux que la Cour suprême du Burundi demande un complément d’enquête prenant en compte la version des présumés auteurs sur les faits qui leurs sont reprochés. Considérant que notre confrère et certains de ses coaccusés sont actuellement, sous la protection d’un État-tiers en raison des craintes avérées qu’ils courent s’ils retournent au Burundi, votre Cour pourrait si elle tient à poursuivre cette affaire, désigner une commission rogatoire qui viendrait les auditionner pour avoir la version de toutes les parties.
De même en raison de risques de sécurité avérés et clairement décrits dans le rapport final de la Commission internationale d’enquête concernant le Burundi, aucun avocat Burundais n’a accepté d’assurer la défense de notre confrère au regard du contexte prévalant actuellement dans le pays, augmentant ainsi nos doutes sur la crédibilité d’une telle procédure.
Monsieur le Président,
Au regard de ces faits, nous espérons que notre requête trouvera un écho favorable auprès de votre haute bienveillance et que vous y accorderez une suite favorable. Veuillez trouver ici, l’expression de notre haute considération.
Le groupe d’intervention judiciaire SOS-Torture en Afrique, est un groupe d’avocats du réseau SOS-Torture de l’OMCT, qui vise à contribuer à renforcer la prévention, la responsabilisation et la réparation des cas de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Il est constitué de 16 avocats africains et est sous le parrainage de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) et le Collectif des Cssociations Contre l’Impunité́ au Togo (CACIT).
Les avocats ci-dessous sont signataires de cette lettre :
• Maitre AMAZOHOUN Ferdinand, Collectif des associations contre l’impunité́ au Togo (CACIT)/Togo
• Maitre DONOU Thérèse, Collectif des associations contre l’impunité́ au Togo (CACIT)/Togo
• Maitre AMEGAN Claude, Collectif des associations contre l’impunité́ au Togo (CACIT)/Togo
• Maitre DOUMBIA Yacouba, Mouvement Ivoirien des Droits de l’Homme (MIDH)/ Cote d’Ivoire
• Maitre TRAORE Drissa, Organisation des Femmes actives de Côte d’Ivoire (OFACI)/ Cote d’Ivoire
• Maitre SOUILAH Mohsen, Centres SANAD/ Tunisie
• Maitre RAHMOUNE Aissa, Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADH)/ Algérie
• Maitre IBOUANGA Éric, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-Congo) / République du Congo
• Maître NKONGHO Felix, Center for Human Rights and Democracy in Africa (CHRDA)/ Cameroun
• Maitre WEMBOLUA Henri, Alliance pour l’Universalité des Droits Fondamentaux (AUDF)/ RDC
• Maitre Annie Masengo, Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme (RDDH)/ RDC
• Maitre NODJITOLOUM Salomon, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT/TCHAD)
• Maitre Moudeina Jacqueline Association Tchadienne pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme (ATPDH)/ TCHAD
• Maitre NIYONGERE Armel, SOS-Torture Burundi/ Burundi
• Maitre NTIRANYUHURA Divine, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-Burundi)
• Maitre Zaninyana Jeanne d’Arc, Collectif des Avocats pour la Défense des Victimes de Crimes de Droit International commis au Burundi (CAVIB)/ Burundi

Pour plus d’information, bien vouloir contacter :
Justin Abalo Kitimbo BADJALIWA
Coordonnateur du Groupe d’Intervention Judiciaire/SOS-Torture en Afrique
Collectif des associations contre l’impunité́ au Togo (CACIT)/Togo
Tel : (+228) 90752937 / 98718761. Email : abalobadjaliwa@gmail.com

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MEMORUNDUM SUR L’INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE BURUNDAISE DANS LA REPRESSION DES DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME, DES JOURNALISTES ET DES OPPOSANTS POLITIQUES


Les activistes de la société civile et les journalistes qui ont été impliqués dans des dossiers politiques suite à la crise politique de 2015 au Burundi ont écrit un mémorandum pour montrer l’instrumentalisation de la justice dans l’objectif d’empiéter les activités des défenseurs des droits humains et des journalistes qui se sont opposés au troisième mandat illégal du Président Pierre Nkurunziza en 2015.
Ce mémorandum a été signé par 12 défenseurs des droits humains et journalistes qui sont poursuivis par le pouvoir de Nkurunziza à la veille de la parodie judiciaire organisée ce 4 février 2020 par la Cour Suprême pour éclairer l’opinion sur leur position de ne pas comparaître devant la justice instrumentalisée par le régime qui les a persécutés .
Veuillez trouver en bas l’intégralité du mémorandum en bas :
Mémorandum des defenseurs des droits humains et journalistes impliqués dans la parodie judiciaire février 2020

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DECLARATION DE L’ACAT – BURUNDI SUR L’ACTION DE LA SAISINE DES INSTANCES INTERNATIONALES DE PROTECTION DES DROITS HUMAINS


Acat-Burundi a fait une publication sur l’action qu’elle mène de saisine des instances internationales de protection des droits humains. Ces mécanismes sont le Comité contre la Torture (CAT), la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) et le Groupe de travail sur les détentions arbitraires (GTDA).
Acat-Burundi se réjouit du pas déjà franchi et rappelle l’opinion qu’elle a déjà porté devant les différents mécanismes de protection des droits humains des dossiers des victimes qui ont placé leur confiance en elle et ces affaires avancent normalement. Le Gouvernement du Burundi a déjà reçu des correspondances émanant des mécanismes saisis lui demandant de présenter ses moyens de défense, nous saluons le travail effectué par ces mécanismes, nous espérons que c’est l’une des voies pour accéder à une justice impartiale qui nous manque dans notre chère patrie.
ACAT -BURUNDI saisit cette occasion pour encourager encore une fois les victimes et les familles des victimes qui ont subi ou qui continuent de subir des violations des droits humains de conserver les preuves des violations qu’elles ont endurées et de placer leur confiance en elle afin de les aider à recouvrer leurs droits conformément aux traités auxquels le Burundi est parti.

Veuillez trouver en bas l’intégralité de la déclaration :
DECLARATION SUR L’ETAT DES LIEUX DES CAS SOUMIS AUX INSTANCES INTERNATIONALES DE PROTECTION DES DROITS HUMAINS

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