Conséquences sociales,économiques,politiques et diplomatiques
Un atelier de restitution de l’étude de l’impact de l’isolement du Burundi sur la scène internationale avec un accent sur les conséquences sociales,économiques ,politiques et diplomatiques a été organisé.
Étaient conviés à cet atelier les organisations de la société civile, les médias, les associations des femmes et des jeunes et les représentants des réfugiés.
Maître Armel NIYONGERE, Président de l’Acat-Burundi a procédé à l’ouverture de l’atelier par un mot de bienvenu et d’introduction sur les objectifs de cet atelier.
Pour rappel, le Burundi connaît toujours les effets de la crise du troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza en 2015 qui viole l’Accord de paix d’Arusha signé en 2000 et de la Constitution de 2005 qui en était issue. Le pays reste le théâtre de violations continuelles des droits de l’homme qui ont amené la Cour Pénale Internationale (CPI) à ouvrir une enquête sur le pays le 25 octobre 2017.
Les efforts de la médiation de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) n’ont pas abouti car le Facilitateur Benjamin Mkapa a démissionné avant qu’un consensus soit trouvé mais la pression de la communauté internationale est maintenue pour amener le Burundi à respecter ses engagements en matière de respect des droits humains et principes de bonne gouvernance.
L’atelier a été organisé à l’intention des défenseurs burundais pour échanger sur l’état des lieux des l’une des conséquences de la crise qui est l’isolement du Burundi sur la scène internationale et son impact.
L’occasion est offerte donc aux Défenseurs d’apporter leurs contributions en enrichissant l’étude et en réfléchissant aux actions à mener en fonction des changements en cours en rapport avec les élections de 2020.
Objectifs de l’atelier
1. Contribuer à la recherche de solutions durables à la crise burundaise à partir d’une lecture partager de ses effets et des actions à mener en fonction des changements contextuels en cours,
1. Échanger sur l’état des lieux de l’isolement du Burundi sur la scène internationale qui est l’une de conséquences de la crise dite du troisième mandat de Pierre Nkurunziza,
2. Relever les défis en rapport avec l’évolution de la crise à la veille des élections de 2020 où l’on observe des changements au niveau du paysage socio-politique,
3. Définir le rôle futur des défenseurs dans la protection et la promotion des droits et libertés face aux mutations en cours.
Cet atelier de restitution s’est articulé autour de grands thèmes développés dans le document de l’étude à savoir :
Crise du troisième mandat, origine et évolution,
Éclatement de la crise politique de 2015,
La déliquescence de l’Etat de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance,
Un simulacre d’élections démocratiques en 2015,
Une commission de dialogue national qui légitime la révision de la constitution,
Un référendum constitutionnel sanctionnant l’échec de la médiation de l’EAC,
Une nouvelle constitution qui hypothèque l’avenir de l’Etat de droit et de la démocratie au Burundi,
Situation des droits de l’homme au Burundi,
Impact de l’isolement au Burundi.
Tous ces aspects ont été développés dans le document de l’étude qui montre comment le Burundi s’est progressivement enfermé sur lui-même progressivement, bafouant les droits de l’homme et la démocratie en instaurant une gouvernance basée sur la dictature du parti CNDD FDD .
La liberté d’information et d’expression ne sont plus respectées , le pouvoir consacre une impunité généralisée surtout pour les crimes de violations des droits de l’homme , la milice Imbonerakure jouit d’une certaine complicité de l’administration qui ne cesse de maltraiter et intimider les opposants.
Des discours de haine ethnique ont proriférés sur les réseaux par des personnes identifiables mais pour la plupart de cas , les coupables de ces propos n’ont jamais été inquiétés , le pouvoir n’a jamais manifesté de volonté manifeste pour faire cesser ces actes.
Les relations avec certains pays se sont dégradées et certains partenaires bilatéraux ont été obligés d’arrêter la coopération avec le Burundi en plus des sanctions que certains partenaires traditionnels ont été obligés de prendre à l’endroit du Burundi suite à la dégradation de la situation des droits de l’homme.
Veuillez trouver en attaché intégralité du document de l’étude menée par Acat-Burundi :
IMPACT_ISOLEMENT_BURUNDI_SCENE_INTERNATIONALE_version_finale