LANCEMENT DU PROJET CONJOINT DE LA SOCIETE CIVILE SUR
LES ELECTIONS DE 2020 AU BURUNDI
-
- Après le référendum constitutionnel du 17 mai 2018, qui a enterré l’Accord
d’Arusha pour la paix et la Réconciliation au Burundi et la Constitution de 2005
qui en était issue, le Burundi s’achemine vers les élections de 2020, au
lendemain de l’échec du dialogue politique sur la crise de 2015.
En conséquence, ces élections sont organisées dans un climat politique critique
consécutif à cette crise qui sévit au Burundi suite à la volonté du Président Pierre
Nkurunziza de briguer un 3ème mandat inconstitutionnel.
- Après le référendum constitutionnel du 17 mai 2018, qui a enterré l’Accord
- C’est la raison pour laquelle les organisations burundaises de la société civile,
COSOME, FORSC, LIGUE ITEKA, ACAT-BURUNDI, APRODH et SOSTORTURE/BURUNDI ont pris l’engagement de mener un projet conjoint de
monitoring des violations des droits de l’homme avant, pendant et après ces
élection - En effet, les mêmes organisations n’ont jamais cessé de dénoncer les violationsdes droits de l’homme, découlant d’un système de répression, érigé en modede gouvernance par le régime en place depuis 2015.
- Au cours de la période de janvier 2019 à mars 2020, ces organisations ont documenté des nombreux cas d’intolérance politique entre des membres des partis politiques dont certains ont été la cible d’assassinats, d’exécutions extrajudiciaires, d’enlèvements, de tortures et d’arrestations arbitraires.
- De ce fait, 63 personnes ont été tuées dont 14 victimes d’exécutions extrajudiciaires, 14 personnes ont été enlevées, 161 personnes ont été torturéestandis que 521 personnes ont été arrêtées arbitrairement.
- En outre la crédibilité de la CENI dans la préparation et l’organisation desélections de 2020 de manière impartiale est mise à l’épreuve par sa composition qui n’a pas fait l’objet de débat ni de consensus à l’Assemblée nationale.
- Face à tous ces défis liés à la tenue des élections apaisées, libres et démocratiques de 2020 au Burundi, les organisations burundaises de la sociétécivile mentionnées ci-haut se sont engagées à conjuguer leurs efforts afin de
tenir informé la communauté burundaise et internationale en vue de prévenir le
risque d’aggravation des violences qui secouent le pays depuis la crise de 2015. - civile mentionnées ci-haut se sont engagées à conjuguer leurs efforts afin de tenir informé la communauté burundaise et internationale en vue de prévenir le risque d’aggravation des violences qui secouent le pays depuis la crise de 2015.
Pour ce faire, ces organisations demandent ce qui suit :
Au Gouvernement du Burundi :
- De garantir la sécurité à toute la population en cette période électorale ou les
opposants sont régulièrement menacés par des miliciens Imbonerakure du Parti
au pouvoir CNDD FDD en complicité avec certains agents de l’administration
et des forces de l’ordre - De respecter scrupuleusement les droits électoraux des candidats et des électeurs
garantis par la loi électorale afin de préserver l’égalité entre tous les acteurs
impliqués au processus électoral.
Aux partis politiques :
- De faire preuve de retenue et de militer pour une paix durable.
- De se garder de tout discours de haine et de division politico-ethnique en cette
période pour le discours électoral tend à la surenchère et l’agressivité à l’endroit
des adversaires.
A la jeunesse burundaise :
- De résister aux manipulations et aux enseignements divisionnistes des
politiciens.
A la communauté internationale :
- De doubler de vigilance sur les violations des droits de l’homme au cours de ce
processus électoral au Burundi. - D’user de son influence pour amener les acteurs politique en général et le
Gouvernement en particulier à se conformer aux engagements régionaux et
internationaux pris en matière de respect des droits de l’homme au Burundi.
Pour les organisations membres du Consortium
Justine NKURUNZIZA, présidente de la COSOME
Porte-parole
______________________________________________________________
Pour toute communication avec ce consortium, contacter Madame Justine Nkurunziza, présidente de la Cosome :
Numéro de téléphone : +1 (613) 302-0729 E-Mail : cosome.cosome@gmail.com . Consultez aussi les sites web :
www.cosome.org, www.ligue-iteka.bi , www.forsburundi.org , www.sostortureburundi.org,
www.aprodhasbl.org&www.acatburundi.org