Au cours de cette période concernée par ce rapport, le constat est que les détenus poursuivis pour des crimes à caractère politique continuent d’être ciblés. Leurs dossiers sont traités avec une lenteur démesurée et avec mauvaise foi. Les maisons d’arrêts regorgent encore des détenus acquittés, ceux qui ont bénéficié des différentes mesures de grâce présidentielle et ceux qui ont purgé leurs peines. La dernière mesure de grâce prise par décret le 5 mars 2021 est entrain de connaître un retard dans sa mise en œuvre.
Les responsables des établissements pénitentiaires semblent jouer la carte de la complicité en assistant en spectateurs indifférents aux mauvais traitements infligés aux personnes détenus opérées par les jeunes Imbonerakure qui se cachent derrière le comité de sécurité en violation de la loi et du règlement qui régissent les établissements pénitentiaires au Burundi.
Au regard de cette situation, les autorités burundaises doivent prendre conscience de la gravité de la situation et fournir un effort pour mettre fin aux récurrentes violations des droits humain.
Rapport de monitoring de violations des droits des prisonniers pour février et mars 2021