RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS ET ATTEINTES AUX DROITS HUMAINS RECENSE POUR OCTOBRE 2024

La crise politico-sécuritaire que traverse le Burundi depuis avril 2015 non encore résolue continue d’alimenter les violations des droits de l’homme au détriment du peuple burundais qui en paie le lourd tribut alors qu’il aspire comme ailleurs à un Etat de droit. La tendance des violations des droits de l’homme documentées depuis le début de la crise politique en avril 2015 reste presque inchangée.
Il s’agit principalement des exécutions sommaires, des disparitions forcées, des arrestations et des détentions arbitraires, des actes de torture et des mauvais traitements qui continuent à être observé.
Concernant la période couverte par le présent rapport, 12 cas d’assassinats, 7 cas d’enlèvement, 5 cas d’arrestations arbitraires, 6 cas de tortures ont pu être recensées et 1 cas coup blessures volontaire.
Dans la plupart des cas, les présumés auteurs ne sont pas inquiétés : des corps sans vie et pour la plupart non identifiés sont découvert dans des endroits différents du Burundi.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport mensuel :
Rapport de monitoring des violations et atteintes aux droits humains recensé par ACAT-Burundi pour Octobre 2024.docx

Publié dans Actions Publiques, Rapports | Laisser un commentaire

ALERTE SUR LA DERIVE SOCIO-POLITIQUE:LA SOCIETE CIVILE EN EXIL DENONCE LA REPRESSION ET L’IMPOSTURE A LA VEILLE DES ELECTIONS DE 2025.

Le Burundi connait une crise socio-politique continue, caractérisée par plusieurs cas de violation des droits humains dont des meurtres, des assassinats, des viols, des actes de tortures, d’enlèvements, de disparitions forcées et de détentions arbitraires.
Depuis le début de l’année 2024, la crise économique a empiré la situation des burundais suite à la dépréciation de la monnaie burundaise, la rareté des devises, la pénurie persistante du carburant ainsi que la montée exponentielle des prix des biens de première nécessité.
Cette crise politique et économique a débuté en 2015 et se pérennise encore aujourd’hui sur fond d’un conflit non résolu, depuis la décision illégale de feu président Pierre Nkurunziza de se maintenir au pouvoir en violation de la Constitution et de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation.
C’est ainsi que le Gouvernement du Burundi a d’ailleurs rejeté la main tendue des partenaires du Burundi qui, conscients de la souffrance du peuple burundais, ont décidé de lui donner une seconde chance, en levant une série de sanctions prises contre certaines autorités en raison de leur implication dans la violation des droits humains.
Pour tenter de redorer son blason, le régime burundais organise une série d’activités stériles comme le forum national sur le développement du Burundi en 2023, l’organisation de le « Burundi-Day » le 26 octobre 2024 ainsi que la prochaine table ronde des investisseurs prévue les 5 et 6 décembre 2024. Il est évident que ces rencontres ne sont qu’une distraction et une manipulation avérées de l’opinion pour faire croire que tout va bien au Burundi. Et le « Burundi-Day » a surpris plus d’un et a été formellement rejeté par bon nombre d’organisations de la diaspora. En outre et surtout, l’implication de premier plan de M. Gabriel Rufyiri, jadis connu pour son activisme et ses dénonciations de la corruption et des pratiques connexes au Burundi, suscite des interrogations et mérite d’être décriée.

Veuillez trouver en bas l’intégralité de la déclaration en bas:
30.10.2024 Declaration OSC CONTEXTE Burundi

Publié dans Actions Publiques, Nouvelles | Laisser un commentaire

RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS DES DROITS DES PRISONNIERS POUR JUILLET À SEPTEMEBRE 2024

Au cours des mois de juillet, août et septembre 2024, l’ACAT – BURUNDI (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) a réalisé un travail de documentation sur les violations des droits humains dans plusieurs établissements pénitentiaires du Burundi, couvrant les circonscriptions de Bubanza, Bujumbura (Prison de Mpimba), Bururi, Ruyigi, Gitega et Muramvya. Cette initiative visait à mettre en lumière les conditions de vie difficiles et les abus subis par les personnes privées de liberté dans ces centres de détention.
Les constats réalisés révèlent une situation particulièrement préoccupante, marquée par des violations diverses et graves des droits fondamentaux. Principalement, de nombreux cas de détention arbitraire ont été observés.
Par ailleurs, la carence alimentaire représente une violation récurrente.
En outre, l’ACAT- BURUNDI a observé un accès limité aux soins de santé dans certains établissements pénitentiaires ayant occasionné de la perte de vies humaines.
Les conditions de vie dans certaines prisons sont alarmantes.
Enfin, la surpopulation carcérale demeure une problématique et ne cesse d’augmenter du jour au lendemain.
Les conclusions de l’ACAT – BURUNDI appellent à une réponse urgente des autorités compétentes et à une des conditions de détention. Il est essentiel de promouvoir des alternatives à la détention provisoire pour les infractions mineures, de garantir l’accès à une alimentation adéquate et à des soins médicaux, et de procéder à des réformes visant à réduire la surpopulation carcérale. Le respect des droits des personnes privées de liberté reste fondamental pour un système judiciaire équitable et humain, et constitue un pilier essentiel pour la dignité humaine dans toute société.
Rapport de monitoring des violations des droits des personnes privées de liberté pour juillet à septembre 2024

Publié dans Actions Publiques, Nouvelles, Rapports | Laisser un commentaire

RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS ET ATTEINTES AUX DROITS HUMAINS RECENSE PAR ACAT-BURUNDI POUR SEPTEMBRE 2024

Concernant la période couverte par le présent rapport, 4 cas d’assassinats, 10 cas d’enlèvement, 5 cas d’arrestations arbitraires, 2 cas de torture ainsi que 2 cas de coups et blessures volontaires ont pu être recensés.
Dans la plupart des cas, les présumés auteurs ne sont pas inquiétés : des corps sans vie et pour la plupart non identifiés sont découverts dans des endroits différents du Burundi.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport :

Rapport de monitoring des violations et atteintes aux droits humains recensé par ACAT-Burundi pour Septembre 2024.docx

Publié dans Actions Publiques, Rapports | Laisser un commentaire

“Le pays mérite toujours une attention constante du Conseil des droits de l’homme” selon le Rapporteur Spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au Burundi

ZONGO Fortuné Gaetan

Dans sa déclaration prononcée le 23 septembre 2024   lors de la 57 -ème session du Conseil des droits de l’homme, le Rapporteur Spécial sur la situation des droits de l’homme au Burundi,  M. ZONGO Fortuné Gaetan, a signalé que la situation des droits de l’homme au Burundi reste préoccupante. Le pays mérite toujours une attention constante du Conseil des droits de l’homme.

Il a notamment précisé qu’une série de faits au cours de l’année écoulée, mis ensemble, pourraient constituer des signes précurseurs de violations graves du droit international et du droit international des droits de l’homme particulièrement lors des élections législatives et municipales prévues en 2025.

Télécharger la déclaration pour plus de détails

Publié dans Rapports | Laisser un commentaire

Les organisations FIACAT et ACAT-BURUNDI encouragent le Conseil des Droits de l’Homme à renouveler le mandat du Rapporteur Spécial

Maître Armel Niyongere

Cette recommandation au conseil des droits de l’homme a été formulée par les organisations FIACAT  et ACAT-BURUNDI lors du Dialogue interactif avec le Rapporteur Spécial sur la situation des droits de l’homme au Burundi à Genève le 23 septembre 2024.

Me Armel Niyongere, président de ACAT-BURUNDI qui a prononcé la déclaration a attiré l’attention du Conseil sur  les graves violations des droits humains qui continuent d’être documentées, l’impunité des auteurs de ces violations, le rétrécissement de l’espace civique et la militarisation de la milice des Imbonerakure dans le contexte pré-électoral etc.

Télécharger la Déclaration pour plus de détails

Publié dans Rapports | Laisser un commentaire

LA PRISON CENTRALE DE MURAMVYA EST CONFRONTEE À UN DEFI HUMANITAIRE ET JUDICIAIRE D’URGENCE

Construite en 1943 sous le régime colonial, la prison centrale de Muramvya est située dans la province de Muramvya, au centre du Burundi. Conçue pour accueillir un maximum de cent détenus (100), elle est aujourd’hui confrontée à une surpopulation carcérale alarmante. Le 30 août 2024, elle comptait plus de mille cent (1 100) prisonniers, soit plus de dix fois sa capacité initiale. Cette situation, qui continue de s’aggraver avec le temps, souligne la nécessité urgente de mesures d’allégement de la population carcérale.
Cette prison est confrontée au non-respect de la dignité humaine suite aux efforts de désengorgements timides.

Veuillez trouver en bas l’intégralité de la déclaration :
La prison de Muramvya est confrontée à un défi humanitaire et judiciaire d’urgence

Publié dans Rapports | Laisser un commentaire

LE RECOURS AUX TRAITEMENTS INHUMAINS SE LEGITIME DAVANTAGE DANS LA PRISON DE MPIMBA

La prison centrale de Mpimba, érigée en 1959 sous la colonisation belge, est composée de différents quartiers tels que l’infirmerie A, le quartier des mineurs adultes, l’isolement, le transit, les prévenus, et bien d’autres. Outre ces quartiers où les prisonniers peuvent être hébergés moyennant des sommes d’argent conséquentes, il existe d’autres lieux de détention secrets où les conditions sont particulièrement dramatiques. Parmi ces lieux, on compte la Maison Rouge, Tingi-Tingi, et un autre lieu appelé communément Ku Muzingi.
Dans ces endroits de la prison, les prisonniers subissent des traitements cruels et atroces. En raison de l’obscurité totale et des odeurs nauséabondes, ils sont exposés à des maladies qui mettent en danger leur santé. Ces lieux, comme la Maison Rouge et Tingi-Tingi, sont principalement destinés aux détenus accusés d’infractions politiques, telles que l’atteinte à la sécurité intérieure de l’État (ASIE), la participation à des bandes armées ou à l’insurrection, etc.
Les prisonniers envoyés dans ces quartiers souffrent à la fois de tortures physiques et psychologiques. En plus de subir ces traitements inhumains, ils sont privés de certains droits, tels que celui de se déplacer librement au sein de la prison centrale de Mpimba ou de recevoir des visites familiales, contrairement aux autres prisonniers. Ils sont également gardés par d’autres détenus, appelés « les sécurités », ce qui est contraire à la loi pénitentiaire et les expose davantage aux abus et aux mauvais traitements infligés par ces codétenus.
Les conditions sanitaires y sont très médiocres : les détenus doivent se nourrir sur place, il n’y a ni eau potable ni toilettes. Le lieu connu sous le nom de Ku Muzingi ou Mu Muzingi abrite des détenus jugés coupables au sein même de la prison. Ce sont les autres prisonniers qui punissent leurs pairs. Les envoyés à Ku Muzingi sont debout toute la journée et toute la nuit, parfois pendant plusieurs jours. Le sol est en permanence humide, car de l’eau est versée de manière régulière, les empêchant ainsi de s’installer. Ni chaise, ni pierre ne sont disponibles pour apaiser la fatigue. Ceux qui y sont incarcérés reçoivent également des coups de bâton ou de gifles.

Veuillez trouver en bas l’intégralité de la déclaration:
LE RECOURS AUX TRAITEMENTS INHUMAINS SE LEGITIME DAVANTAGE DANS LA PRISON DE MPIMBA

Publié dans Actions Publiques, Nouvelles | Laisser un commentaire

RAPPORT DE MONITORING DES VIOLATIONS ET ATTEINTES AUX DROITS HUMAINS RECENSE PAR ACAT BURUNDI POUR AOUT 2024

En août 2024, ACAT-Burundi a enregistré 17 cas d’assassinats, 6 cas d’enlèvements, 9 cas d’arrestations arbitraires, 1 cas de torture et un cas de coups et blessures volontaires comme cas de violations des droits humains au Burundi.

Veuillez trouver en bas l’intégralité du rapport :

Rapport de monitoring des violations et atteintes aux droits humains recensé par ACAT-Burundi pour Août 2024

Publié dans Rapports | Laisser un commentaire

57ème session du Conseil des Droits de l’homme à Genève: Lettre des organisations de la société civile

À l’attention des Représentants permanents des États Membres et Observateurs du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (Genève, Suisse)

À un moment critique pour le Burundi, le mandat du Rapporteur spécial reste indispensable Madame, Monsieur le Représentant permanent, Alors que de graves violations des droits humains continuent d’être commises au Burundi dans un contexte d’impunité généralisée et que le pays se prépare à des élections législatives et présidentielle dans un environnement national et régional tendu, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU devrait maintenir une surveillance étroite de la situation. Lors de sa 57ème session (9 septembre-11 octobre 2024), le Conseil devrait renouveler le mandat du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme au Burundi. Il devrait indiquer clairement que tout changement futur de son approche sera lié à des réformes structurelles et à des améliorations tangibles de la situation des droits humains dans le pays, plutôt qu’à des développements politiques.

Veuillez trouver en bas l’intégralité de la lettre en bas:
HRC57-Civil-society-letter-on-BURUNDI-FRENCH

Publié dans Rapports | Laisser un commentaire